Une visite guidée de la collection ACONIT

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Les terminaux d'entrée/sortie

Comment charger programmes et données dans l'ordinateur ?

Il ne suffit pas de « dialoguer » avec l'ordinateur, il faut aussi lui fournir toutes les données à traiter. Nous avons déjà vu les cartes perforées dans la salle 'Mécanographie'. Elles ont été le principal média pour entrer les données dans les ordinateurs de 1950 à 1980 environ. Mais pas le seul. Le ruban perforé a eu un grand rôle, puis les disquettes, puis les terminaux à distance.

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La perforation des cartes a débuté avec des machines totalement manuelles telle la Bull P80. On alimentait la perfo carte à carte. L'opératrice connaissait tous les codes par coeur et enfonçait simultanément le nombre de touches névessaire (1, 2 ou 3). Quand elle relâchait les touches, la carte avançait d'un cran.

Heureusement pour les opératrices, ces machines ont été remplacées par de vrais postes de travail, de type bureau de dactylo. Tous les anciens ont connu en particulier les perfos IBM 026, IBM 029, IBM 129…

Durant les années 60, l'exploitation des ordinateurs en mode « batch » nécessitait des lecteurs de cartes rapides, avec des bacs de très grande capacité. Un exemple caractéristique est le le lecteur de cartes du Gamma 3

Avec l'arrivée des disques durs, de capacité croisssante (1Mo, 7 Mo, 40 Mo...), on pouvait plus facilement stocker et réutiliser une grande partie des données à traiter. Les volumes de cartes à traiter réduisant, on a pu développer – en particulier pour les mini-ordinateurs – des lecteurs plus compacts.

VIDÉO : lecteur de cartes Documation en fonctionnement

VIDÉO : lecteur de cartes Documation en fonctionnement

Ce lecteur Documation (photo à droite), utilisé sur un système Hewlett-Packard, est un exemple des derniers lecteurs de cartes, utilisés sur les mini-ordinateurs. La machine utilise une soufflerie pour écarter les cartes et un plateau caoutchouté pour les entraîner sans dommage. ACONIT a ajouté un petit citcuit et une prise USB à cette machine pour pouvoir la connecter à un micro-ordinateur.

Le ruban perforé est un support de données beaucoup moins coûteux que la carte perforée.
Il était très utilisé en télécommunications (machines télégraphiques Fridden, etc.). En informatique, on est passé très vite du ruban 5 « moments » (5 trous dans la largeur, adapté au code télégraphique « Baudot ») au ruban 8 bits (8 trous) plus adapté aux codes de caractères informatiques.

La perforation d'un ruban pouvait se faire avec un téléimprimeur tel que l'ASR 33, mais certains constructeurs ont développé des machines spécifiques comparables aux perfos de cartes. Ces bureaux permettaient la perforation, la duplication, la correction...

Lecteur de rubans SLO-SYN

Lecteur de rubans SLO-SYN

VIDÉO : lecteur de rubans SLO-SYN en fonctionnement

VIDÉO : lecteur de rubans SLO-SYN en fonctionnement

Pour permettre la lecture de rubans anciens, ACONIT a doté un lecteur SLO-SYN d'un interface USB et le connecte à un micro-ordinateur.
Ce lecteur a conservé l'entrainement mécanique du ruban par un roue à pointes. Par contre, la lecture du caractère est optique. Ce lecteur est prévu pour de gros rubans : les galettes de ruban vierge recevaient 250 m de ruban. Deux bras d'asservissement de chaque côté commandent les 2 bobines pour débobiner ou rembobiner le ruban à la demande.
Les lecteurs plus modernes entraînaient le ruban par un simple galet caoutchouté. Le petit trou médian, initialement prévu pour l'entraînement du ruban, était lu par une cellule photo-électrique supplémentaire pour fournir un repère pour échantillonner le caractère

Encodeur sur bande magnétique MDS

Encodeur sur bande magnétique MDS

D'autres équipements ont été fabriqués pour préparer directement les données sur une bande magnétique.
Cet encodeur MDS ne comporte qu'un seul emplacement pour une bobine. La partie de la bande tirée de la bobine devait-elle rester en vrac dans un puit à vide ? C'est une technique réellement utilisée. ACONIT manque d'informations sur cette machine.

Disquettes 8

Disquettes 8", 5.25", 3.5"

machine IBM

machine IBM

« Un jour, je visitais le SICOB (un grand salon de l'informatique à Paris) et je m’arrête devant une démonstration d’une machine de ce genre. Les opératrices sont très élégantes, les présentateurs arrivent, look IBM, costume bleue chemise blanche et ils expliquent ; “Voilà, la carte perforée c’est terminé ! vous la remplacez par çà….”. »
Çà c’est la disquette : au début 8 pouces de diamètre, 125 kilo-octets.
« C’est souple, pas de problème, vous la glissez dans la machine, l’opératrice tape, elle voit une ligne sur son petit écran. » On a toujours l’image de la carte perforée : une ligne !
Et effectivement, cela va contribuer à faire disparaître la carte perforée.

Par contre, dans l’esprit d’IBM, il n’y avait aucun problème : les petites PME allaient remplacer leurs paquets de cartes par des disquettes. Cela s’est passé un peu dans la douleur parce que les petites entreprises qui avait leurs fichers clients sur cartes perforées ont mal vécu la dématérialisation de l’information. Le paquet de cartes était matériel, on pouvait prendre une carte et vérifier son contenu, on dupliquait la carte si elle s'abîmait. Avec la disquette, on ne voyait plus rien et il a fallu le faire accepter.
Mais l'arrivée des micro-ordinateurs va multiplier les applications de la disquette. Elle va changer très vite : de 8 pouces, elle passe à 5,25 pouces, puis à 3,5 pouces et de 100 ko de capacité, elle va bientôt arriver à 1,4 Mo…

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