Désignation :
Nom principal:
Sismothère
Nom secondaire :
Appareil à électrochocs
Fabricant :
J. Chillaud
Marque :
Date de fabrication :
0000-00-00
Date de fin :
0000-00-00
Période standard :
1925-1950
Alimentation :
220V
Puissance (W) :
Etat :
bon, complet
Fonctionnement :
hors service
Établissement :
CHU-MGSM, CHU-Musée Grenoblois des Sciences Médicales
Description :
Ce coffret portatif est un sismothère, appareil à électrochocs, qui par le biais de branchements électriques alimente des électrodes crâniennes ; le tableau de commande très rudimentaire se borne à réguler la tension électrique devant être appliquée et à programmer le temps de la décharge électrique, en secondes.
Le principe de l'électrochoc est d'obtenir le déclenchement d'une crise convulsive généralisée d'une durée minimale de 20 secondes. Deux à trois séances par semaine pendant deux à quatre semaines permettent de réaliser des séries de trois à douze électrochocs. L'appareil présenté ici est un modèle conçu par les docteurs Lapipe et Rondepierre dans les années 1940.
Utilisation :
Cet appareil à électrochocs servait à pratiquer la convulsivothérapie, ou sismothérapie, afin de soulager les souffrances psychiques les plus sévères (dépression, délire). Cette technique mise au point en 1938 par Ugo Cerletti et Lucio Bini à Rome constitue une avancée parmi les thérapeutiques de choc des années 1920. Découverte empiriquement, elle a pour objectif de traiter les dépressions les plus sévères et d'améliorer les états délirants aigus comme aucune autre technique n'avait pu le faire jusque-là.
L'utilisation des électrochocs a connu un développement important en raison de sa grande efficacité et de sa bonne tolérance, et ce malgré une image toujours négative auprès du grand public. En effet, l'amalgame est souvent fait entre la dangerosité imaginaire de la technique et la dangerosité potentielle (rare mais pourtant réelle) de certains patients en crise délirante et/ou dépressive aigüe.
Il faut noter que les médicaments psychotropes curatifs ne seront découverts que postérieurement au développement de cette technique : les neuroleptiques en 1952 et les antidépresseurs en 1956. Les effets de ces derniers furent mis en évidence par le constat de l'efficacité antidépressive des antibiotiques antituberculeux de la famille des IMAO (inhibiteurs de la monoamine-oxydase). À partir des années 1980, avec la généralisation de la curarisation, et afin de limiter le risque de complications ostéotendineuses, l'anesthésie générale devient systématique lors de séances d'électrochocs.
Caractéristiques techniques :
Aspects Physiques :
Longueur 26 cm , largeur 35 cm , Hauteur 20 cm , Poids 5 kg , Couleur noir et crème ,
Médias
No | Description |
---|---|
1811 | Sismothère ou appareil à électrochocs, J. Chillaud - vue face avant, coffret ouvert |
Liens :
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