Une visite guidée de la collection ACONIT
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« Une visite guidée de la collection ACONIT »
L'essor des grandes machines
Les technologies transistor et tore magnétique
Le terme « grande machine », ou "main frame" en anglais, n'a pas de signification précise. Mais il est pratique pour désigner ces ordinateurs développés vers les années 60, lourds et encombrants. Cela permet surtout de les distinguer de la génération des mini-ordinateurs qui vont suivre.
Deux inovations technologiques vont permettre le développement rapide des ordinateurs à partir de la fin des années 1950 : le transistor et la mémoire à tores...
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Bascule à tube électronique d'un IBM 650
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Bascule à 2 transistors
L'innovation la plus spectaculaire a été le remplacement des tubes électroniques par les transistors.
Ces 2 composants sont utilisés en informatique simplement comme des robinets : comme des interrupteurs que l'on peut ouvrir ou fermer électriquement. Mais le tube électronique est un instrument de précision, fragile et qui consomme du courant de chauffage, alors que le transistor est petit et ne consomme presque rien au repos. Mais ne nous leurrons pas : les premiers transistors avaient énormément de pannes et la fiabilité des premièrs ordinateurs à transistors était mauvaise !
Les 2 objets présentés ici ont la même fonction : une "bascule" ( flip-flop en anglais).
C'est une mémoire de capacité 1 bit : valeur 0 ou 1.
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Les deux objets suivants sont des sous-ensembles "registres" permettant de stocker une partie d'un nombre binaire.
Il faut bien comprendre que l'arrivée des transistors ne changeait rien à la structure profonde des ordinateurs. Mais c'était un progrès technologique qui simplifiait beaucoup la réalisation et qui va « bientôt » permettre l'arrivée des « circuits » intégrés, puis des micro-processeurs...
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L'autre innovation, la plus importante au niveau des principes mêmes de l'informatique, est l'apparition des mémoires à tores.
Un tore magnétique est un petit anneau formé de « ferrite » magnétique (une sorte d'aimant en anneau) que l'on peut magnétiser dans un sens ou dans l'autre : c'est une mémoire 1 bit. On organise les tores en « plan » par ligne et par colonne. On assemble les plans entre eux et un obtient ainsi des mémoires de plusieurs milliers de « mots » binaires de 16 ou 24 ou 32 bits...
Et la merveille c'est que chaque mot peut être écrit ou lu individuellement à l'intérieur de la mémoire ! C'est la mémoire à accès direct que les informaticiens attendaient depuis les premières études de calculateur électronique !