Une visite guidée de la collection ACONIT

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Telefunken TR4

Un ordinateur scientifique pour la simulation des aéroports


Le Telefunken TR4 est un excellent exemple de la technologie des années 1960. Contrairement au Bull Gamma 30 orienté gestion, c'est ici une machine à usage scientifique.

Aussi bien la réalisation des circuits que l'habillage des armoires en teck en font une machine aussi belle que performante !

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Une des 2 armoires du TR4 et son pupitre

Une des 2 armoires du TR4 et son pupitre

Logo Telefunken

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Ce Telefunken TR4 était utilisé par Eurocontrol (à Brétigny-sur-Orge ?) pour tester les procédures d'accès dans les aéroports. Il assurait la simulation d'arrivées d'avions. On remarque toujours sur les panneaux de pexiglas en face avant les répères "Radar-simulator".

C'est une époque où les ordinateurs étaient encore rares. On les exposait souvent aux visteurs. L'esthétique est spécialement soignée avec des armoires et un pupitre plaqué teck. (À la même époque, IBM avait un ordinateur 360 en vitrine à l’angle de la place Vendôme à Paris, face aux bijouteries).

Cet ordinateur était placé dans le hall d'entrée du centre d'Eurocontrol qu'il magnifiait : enseigne publicitaire pour démontrer la maîtrise du contrôle aérien par la grosse informatique européenne de cette époque.

Ce TR4 est doté de 2 armoires à bande magnétique.

Sa mémoire principale comporte 2 blocs de mémoires à tores.

Chaque bloc comporte 26 plans de tores et est adressé par 64 fils d'adresse X et 64 fils
d'adresse Y. Ceci nous permet de comprendre que les tores (invisibles ici) sont rangés en matrice de 64 par 64 : il y en a donc 4096 par plan.

En envoyant une impulsion de courant sur un fil X et une autre sur un fil Y, on va activer le seul tore qui est au croisement des 2 fils et on peut lire et modifier son état.
Comme tous les plans sont câblés en parallèle, on active simultanément 26 tores.

L'ensemble des 2 blocs contient donc 4096 mots de 26+26=52 bits, soit 48 bits utiles et 4 bits pour des controles de parité (détection d'erreurs)

Cette machine ne possède pas d’écran car les mémoires nécessaire à l'affichage des informations sur écran cathodiques sont trop lentes ou trop couteuse à l'époque.
Une simple machine à écrire électrique (une IBM à barres) est placée sur le pupitre de l'opérateur et reliée à l'électronique par 2 énormes câbles (probablement un fil électrique pour chaque électro-aimant actionnant une barre de frappe).

Le pupitre comporte de nombreux boutons permettant de faire fonctionner l'ordinateur en différents modes. En particulier on pouvait faire du pas-à-pas instruction machine par instruction machine. Toutes les mises au point de programmes délicats se faisait de cette façon. À chaque pas, le programmeur vérifiait l'état du compteur programme et des différents registres à l'aide des voyants placés sur chaque bascule.
Un curieux cadran à droite du pupitre est gradué de 1 à 2,5 MHz. Il donnait probablement une indication de la vitesse de traitement de la machine. C'est de l'ordre du 1/1000 de la vitesse d'un micro-processeur actuel.

Les cartes logiques de la machine sont un remarquable exemple de l'électronique des années 60.
On identifie parfaitement :
– les bascules flip-flop à transistors (2 transistors pour stocker un bit),
– la logique à diodes et résistances,
– le voyant au néon qui permet de voir l’état de la bascule.

Noter la qualité du circuit imprimé et la réalisation avec des cartelettes pour chaque bascule…

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