Une visite guidée de la collection ACONIT

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L'arrivée des mini-ordinateurs

IBM 1130, PDP-8, PDP-9, IBM 5110


À la fin des années 60, la technologie fait de grands progrès et les circuits se miniaturisent.
De leur côté, les utilisateurs commencent à se plaindre des lenteurs du système « batch » et demandent à disposer d’ordinateurs plus près de leur département, ou dans leur petite entreprise.
Tout ceci va conduire à la réalisation de « mini-ordinateurs ».

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Carte IBM avec circuits hybrides (noter le boitier ouvert en haut à gauche)

Carte IBM avec circuits hybrides (noter le boitier ouvert en haut à gauche)

La technologie des transistors a fait de grands progrès : le silicium a remplacé le germanium, les caractéristiques sont moins bonnes au départ, mais les nouveaux transistors supportent mieux la chaleur.

Dans une première approche de miniaturisation, IBM développe des circuits hybrides : sur un lamelle de céramique, on place des transistors et des diodes miniatures. Les résistances et les connexions sont « imprimées » avec des encres conductrices.

Mais surtout, on sait maintenant mettre quelques (petites) dizaines de transistors sur un même substrat de silicium. Cela compose un véritable circuit logique élémentaire : on parle de « circuits intégrés ». On peut ainsi composer un boitier avec des portes "ET" "OU" "NON", ou une bascule flip-flop. Cela va permettre de réduire fortement la taille des machines.

Le mini-ordinateur IBM 1130 est tout à fait caractéristique. Fabriqué en grande série, ce fut la machine typique d'un labo de recherches, d'un petite PME... Il s'adaptait aussi bien au calcul scientifique qu'à la petite comptabilité.

L’ordinateur tient dans un meuble de style « bureau » : l'unité centrale comporte un disque dur amovible pour le système d'exploitation. Le dessus du bureau intègre une machine à écrire IBM à boule qui assurait tout le dialogue opérateur.

Cette machine-ci provient d'un laboratoire de physique à Paris, elle est dotée d'un meuble lecteur/perforateur de cartes combiné et d'un lecteur de rubans perforés (rare sur un système IBM).

Configuration IBM géomètre

Configuration IBM géomètre

Disque dur amovible

Disque dur amovible

La collection d'ACONIT contient un deuxième IBM 1130 très intéressant, dans la configuration absolument complète utilisée dans le bureau d'études d'un géomètre :

– unité centrale,
– imprimante à ruban (au lieu d'être sur un tambour, tous les caractères sont sur un ruban métallique qui défile à grande vistesse devant le papier),
– lecteur/perforateur de cartes,
– perforatrice de cartes IBM 029 pour préparer les travaux,
– table traçante à rouleau, grand format,
– et une armoire pour bacs de cartes perforées : cartes sytème, programmes de test, bibliothèque de routines scientifiques...

À l'opposé des mini-ordinateurs de format bureau, le DEC PDP-8 est un mini-ordinateur à vocation industrielle, monté dans un chassis au format standard 19". Les différentes versions du PDP-8 se sont vendues en milliers d'exemplaires. C'était la machine type de pilotage des machines outils, et de nombreux labos utilisaient des PDP-8 pour piloter des appareils de mesure.

Celui-ci provient de l'école d'ingénieurs INS de Lyon.
L'armoire comprend :
– au milieu, l’ordinateur et son alimentation dans un seul tiroir, format industriel « rack 19 pouces »,
– au dessus de l’unité centrale les périphériques standards :
   • lecteur de rubans perforés (noter le rangement particulier de DEC qui plie les rubans au lieu de les rouler)
   • lecteur de disquettes 8”
- en haut et bas de l’armoire, des convertisseurs analogique/digital pour se connecter sur les expériences à mesurer.

Ce type de machine était généralement commandé par un Teletype ASR33, machine plus rustique qu'une machine à écrire électrique, mais robuste et facile à connecter à l'ordinateur.

La compagnie DEC, qui développa les différents PDP, puis les VAX, était beaucoup plus tournée vers l’industrie que IBM, plus porté vers le commercial. Cette compagnie fut également en pointe pour le développement de l’informatique répartie et des réseaux d’ordinateurs. De son côté IBM était à l’époque partisan d’un gros système central alimentant des terminaux distants.

Ce PDP-9 est une mini-ordinateur à vocation scientifique. Il comprend :
- l'unité centrale avec pupitre incorporé,
- un lecteur de ruban perforé,
- un perforateur de ruban,
- deux lecteurs/enregistreurs de bandes magnétiques « DEC Tape ». C'est une une bande magnétique qui s'utilise
« presque » comme une carte perforée : le système permet de remplacer un enregistrement sur la bande sans tout ré-écrire.
- plusieurs armoires de lecteur de bande magnétique standard 1/2"

Cet IBM 5110 n’est pas un micro-ordinateur mais bien un mini, il a en fait la même logique que l’IBM 1130 que nous avons déjà vu. Mais il présente un degré d’intégration supérieur et sa réalisation est extrêmement compacte !

Il comprend dans un seul boîtier :
– l’unité centrale,
– un clavier,
– un écran à tube cathodique (affichage 40 caractères sur 12 lignes),
– un lecteur/enregistreur de cassette magnétique, avec un dispositif de « formatage »
permettant la modification d’un enregistrement sur la bande.

L'IBM 5110 est doté d’une mémoire morte permettant de disposer dès la mise sous tension de 2 interpréteurs de langages au choix :
– APL langage de notation mathématique surpuissant,
– Basic, qui se contente de réutiliser une partie des routines d’APL.

Cette machine-ci était utilisée par le physicien Langlet, chercheur au CEA Saclay et spécialiste de cristallographie.

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