Une visite de tous les différents types de micro-ordinateurs de la collection ACONIT serait fastidieuse, bien que nous songeons à établir un parcours de visite spécial pour les machines Apple.
Mais quelques machines méritent un petit arrêt.
Vers 1980, la firme anglaise Sinclair, spécialisée dans l’électronique à prix économique, essaie et trouve un marché pour des ordinateurs ultra simplifiés.
Le ZX81 fera partie de ce genre de micro-ordinateurs et sera même l'un des plus vendus dans le monde.
Il est disponible en kit pour moins de 1 000F en 1981, il comporte :
- un microprocesseur Zilog Z80,
- une mémoire morte de 8ko contenant l’interpréteur Basic,
- un clavier à pression, pénible mais doté de raccourcis pour les commandes du Basic.
Il est connectable au téléviseur familial, ce qui a pu créer quelques conflits le soir !
L'ALICE est un petit micro-ordinateur fabriqué par Matra-Hachette à partir de 1983, et vendu presque uniquement en France.
Dès 1981 Matra fabriquait des ordinateurs pour Tandy. Le partenariat Hachette-Matra se fera plus tard, les deux sociétés faisant partie du groupe Lagardère. Hachette éditera la notice d'utilisation qui était étudiée pour les novices en micro-informatique. Pour augmenter les ventes, le dessinateur Moebius a été mis à contribution pour concevoir l'emballage, ce qui en augmente la valeur pour les collectionneurs et les amateurs de bandes dessinées.
En 1984, le gouvernement français lance le plan « Informatique pour tous », avec comme projet d’installer 120 000 ordinateurs dans les écoles. Le choix du constructeur, très politique, se porte sur Thomson qui fournit ses MO5, TO7 et TO8. Ce sont de bonnes machines d’initiation, qui possèdent des technologies intéressantes :
- stylo optique sur le TO7, qui permet le pointage direct d’un objet sur l’écran,
- réseau de machines simple à installer,
- nombreux langages de programmation.
Mais ces machines sont différentes des nouveaux standards du marché (PC ou Mac) et, de ce fait, ne trouveront pas durablement leur place.
Le micro-ordinateur TO8 D se compose d'une unité centrale et d'un écran. Il peut être raccordé à différents périphériques : d'entrée (crayon optique, manettes de jeux), de sortie (imprimante), et d'affichage (écran). L'unité centrale comprend un clavier alphanumérique de type AZERTY, avec lecteur de disquettes 3,5 pouces intégré.
Successeur du TO8, ce micro-ordinateur se distingue par la présence d'un lecteur de disquettes intégré au boîtier. Il s'agit de la dernière machine de la marque avant l'arrêt de la production en janvier 1990.
La compagnie originelle (Amiga Inc) fut rachetée par la société Commodore International en 1984, et lança le micro-ordinateur Amiga (renommé Amiga 1000 lors de la sortie des modèles Amiga 500 et 2000), fin 1985, pour proposer une machine plus puissante que le Commodore 64 et venir concurrencer les nouveaux micro-ordinateurs 16 bits de l'époque, essentiellement le Macintosh. Son concurrent direct fut cependant l'Atari ST, sorti quelques mois plus tôt pour devancer la sortie de l'Amiga.
L'arrivée de l'Amiga 500 constitua un événement, car il proposait, à un prix abordable, des fonctionnalités nouvelles pour une utilisation personnelle, et non plus seulement professionnelle. Ses capacités graphiques et sonores, supérieures à l'Atari 520 ST, en firent un succès populaire, notamment pour les jeux vidéos.
La gamme Amiga contribua à l'essor de l'infographie et du multimédia, et fut utilisée dans l'industrie du divertissement (modèles domestiques 500/+/600/1200) et de la vidéo (modèles professionnels 2000/3000/4000) jusqu'à la moitié des années 90.