Jusqu'à présent la visite donne l'impression que les machines ont sans cesse réduit de taille. Mais certains domaines ont, au contraire, demandés des ordinateurs sans cesse de plus en plus puissants ... et plus volumineux.
Ce sont les super-ordinateurs, d'abord créés à partir d'architecture classique, mais maintenant composés de réseaux de milliers de micro-ordinateurs travaillant en parallèle.
Le Cray XMP (qui porte le nom de son créateur Seymour Cray) fut l’ordinateur le plus performant au monde de 1983 à 1985. Il utilisait plusieurs organes arithmétiques , plusieurs techniques d’accélération du calcul et les composants les plus rapides de son époque. Mais c’était fondamentalement un processeur unique.
La carte mémoire du Cray XMP présentée ici provient du Cray du Centre d’Études Nucléaires de Grenoble (CENG). C'est une carte double (deux cartes fixées ensemble).
Chaque carte est formée d’une plaque métallique creuse. Les surfaces sont dorées pour assurer une meilleure conductibilité. Les circuits intégrés principaux sont des composants plats, collés sur la surface pour assurer une meilleure dissipation thermique.
En bout de carte se trouvent les connecteurs d’alimentation de très forte section pour une impédance minimum et les clapets sur lesquels viennent se brancher les injecteurs du liquide de refroidissement.
Dès le début des années 1980, les chercheurs ont commencé à réfléchir à des structures d'ordinateurs capables d'effectuer un grand nombre d'opérations à la fois, en parallèle sur des processeurs multiples. L'arrivée des circuits "Transputers" T800 a facilité la conception de ce type de machine.
L'ARCHIPEL VolVox est un ordinateur parallèle à mémoire distribuée. Il comporte 12 noeuds de calcul, placés sur 12 cartes identiques. Chaque noeud de calcul est constitué d'un processeur de calcul Intel iS860 et d'un processeur INMOS T800.
Cette machine était utilisée à l'institut Néel à Grenoble, dans un département du CNRS rattaché au département MPPU (Mathématiques, Physique, Planète et Univers)
Cet ordinateur T-Node, modèle MégaNode, est un ordinateur parallèle construit par la société française TELMAT.
Il comprend 64 unités identiques, chacune construite autour d'un processeur "Transputer" T800 d'INMOS.
Cette machine fait partie de la première famille européenne de supercalculateurs dits « parallèles à mémoire distribuée » issus du projet SUPERNODE (1985-1988) que l'IMAG (Institut de Mathématiques Appliquées de Grenoble) animait en Europe dans le cadre du programme ESPRIT.
Elle a servi de support aux projets de recherche menés par le professeur T. Muntean, d'abord à l'IMAG, puis à l'université Méditerranée à Marseille.
Le DECmpp 12000 est un ordinateur "massivement parallèle" composé de 16 cartes identiques portant chacune 32 processeurs "MasPar", soit au total 512 processeurs.
Cette machine ne traitait que la calcul parallèle. Elle utilisait un autre ordinateur frontal (DEC Station 500 pour celle-ci) pour assurer l'interface avec l'opérateur, l'affichage des résultats et la connexion aux serveurs disques.
Cette machine a été utilisée à partir de 1992 au Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble (laboratoire de recherche TIMC-IMAG). Elle a servi à des projets de recherche dirigés par Jacques Demongeot, concernant les réseaux de neurones.
Cette machine numérique se dénomme MIND 1024, ce qui signifie Machine à Interaction Neuronale Démodulée.
Cette machine massivement parallèle implémente 1024 neurones artificiels. Les physiciens ont remis au goût du jour les « neurocomputers » pour simuler des problèmes physiques, car la dynamique de réseaux neurones a un lien direct avec certains problèmes physiques.
Cette machine a été opérationnelle fin 1991. Elle a fonctionné de 1992 à 1994 à Grenoble, puis a déménagé à Saclay en mai 1995, où elle a fonctionné deux années supplémentaires.
Elle était utilisée à Grenoble pour résoudre des problèmes d'optimisation combinatoire, de physiques des gaz, et des problèmes de réseaux. À Saclay, la machine a été modifiée pour la connecter au réseau et a été utilisée à distance par les physiciens de Grenoble, comme André Baudry.
En 1998, la machine est définitivement arrêtée et stockée. En décembre 2011 elle est transportée à ACONIT.