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Les mémoires de stockage

Tambours et bandes magnétiques

Les premières applications du magnétisme en informatique utilisaient le déplacement d'une surface magnétique devant des bobines. Une impulsion électrique dans la bobine va former un aimant sur la surface magnétique. Le passage de cet aimant devant une bobine va provoquer une impulsion électrique aux bornes de la bobine.

C'est une application, plus brutale et plus rapide, des « magnétophones » à bande qui étaient connus depuis 1930. Cette technologie, fortement améliorée, est toujours en usage aujourd'hui dans les disques magnétiques.

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Les tambours magnétiques furent les premières mémoires magnétiques utilisées en informatique.

La photo-ci contre montre le tambour magnétique d'un ordinateur anglais ICT 1300 (vers 1960). Il pèse environ 200kg.
Le tambour est un cylindre couvert d'une couche d'oxydes ferro-magnétiques. Il est enfermé dans une cage métallique verticale. Sous la cage se trouve le moteur électrique qui le fait tourner rapidement. On voit sur la cage, tout autour, les têtes d'écriture/lecture fixes. Chacune écrit/lit sur un « anneau » autour du tambour.

Les capacités étaient assez faibles (de l'ordre de 100 ko) mais les temps d'accès étaient réduits : les têtes étant fixes, il n'y avait pas d'autre attente que la rotation du tambour.

Les tambours furent utilisés de 1950 à 1960, environ. En particulier sur le Bull Gamma 3 déjà rencontré.

Les bandes magnétiques ont été utilisées très rapidement et ont servi de mémoires de stockage et d'archive jusque vers 1990. Leur format s'est immédiatement standardisé : largeur 12,7mm (1/2 pouce), longueur 720m ou 540m. La capacité d'une bande dépendait bien sûr de la densité d'écriture : initialement 200 bpi (bit per inch), puis 550, 800 et enfin 1600 bpi, mais de toutes façons une bande de 720m permettait d'enregistrer tout un dictionnaire !
Par contre, les bandes posaient deux problèmes :
— le temps d'accès : si l'information est écrite en bout de bande, il faut tout dérouler...`
— l'impossibilité de modifier une enregistrement en milieu de bande : il faut ré-écrire la bande complète sur une autre bande et corriger au passage...

La photo ci-contre montre une armoire bandes magnétiques d'un Bull Gamma 30 de 1968. Cette armoire comportait 6 dérouleurs, 3 sur chaque face (c'est une configuration unique...).

Les unités de bande magnétique (couramment appelées « dérouleurs ») sont des mécaniques de précision : il faut entraîner la bande à près de 2m/s en lecture normale, 5m/s en mode recherche ou rembobinage. Et il faut pouvoir s'arrêter et repartir presque instantanément.
Pour ne pas déchirer la bande, de chaque côté du groupe cabestan/freins/tête d'écriture-lecture, deux « puits à vide » retiennent une petite longueur de bande et peuvent la débiter instantanément, sans inertie.

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