Les sciences médicales tiennent une place à part dans le monde universitaire du fait de la spécificité des activités qu'elles recouvrent. L’histoire de la médecine hospitalière à Grenoble est à rattacher à celle de son école créée au XIXe siècle. En 1954, l’école de médecine de Grenoble devient une école nationale de plein exercice. Cependant, pour soutenir leur thèse, les étudiants doivent se rendre à la Faculté de médecine de Lyon. Ce n’est qu’en 1962 que Grenoble obtient la création d’une faculté de médecine, obtenant de ce fait son autonomie. Le Centre hospitalier universitaire de Grenoble accueille en son sein le musée grenoblois des Sciences médicales, géré par une association. Il a pour mission la conservation et la valorisation du patrimoine de la Santé. Ses collections rassemblent des objets et des documents qui témoignent de l’activité hospitalière et libérale de la Santé.
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) :
Le premier hôpital de Grenoble est fondé au XIe siècle. En 1638, un nouvel hôpital est ouvert à l’initiative du maréchal Créqui. D’abord lieu d’enfermement, il se médicalise à partir du XIXe siècle et nécessite la construction de locaux adaptés à ses évolutions. Il est transféré du centre-ville vers la commune de La Tronche en 1913. En 1968, l’organisation des jeux Olympique entraîne la construction de l’Hôpital Sud à Echirolles. L’augmentation de la population grenobloise à la fin des années 1960 impose la construction du nouvel Hôpital des Sablons (l’actuel hôpital Albert Michallon). Aujourd'hui, le CHU de Grenoble est réparti sur 2 sites Nord et Sud, sur lesquels travaillent près de 7 400 professionnels. Centre hospitalier universitaire depuis 1962, il développe des partenariats avec de nombreux laboratoires de recherche : Institut Albert-Bonniot, CNRS, Inserm, laboratoires universitaires, dont l'IMAG, le LETI du CEA, l'ESRF…
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Musée grenoblois des Sciences médicales (MGSM) :
Créée en 1992 à l'initiative d'anciens chefs de service de l'Hôpital de Grenoble, cette association a pour objectif principal de conserver les objets et documents - et ils sont nombreux -, témoins des activités médicales passées au sein de l'Hôpital. La valorisation de ce patrimoine, toujours en cours de constitution, passe essentiellement par la création d'expositions temporaires sur des thématiques médicales variées, la réalisation de publications et la mise en place d’un site Internet spécifique en 2012.
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Les particuliers
Les particuliers sont tout autant des acteurs - professionnels ou non qui ont joué un rôle actif durant leur vie dans l'accompagnement d'actes médicaux -, ou des témoins privilégiés : patients au long cours, collectionneurs ou simples civils ayant participé à des actions particulières et qui en gardent une trace matérielle. A travers eux sont valorisées les pratiques médicales au sens large, qui ont pu avoir une réelle emprise sur les populations : par exemple, dans le cas de la lutte contre le fléau de la tuberculose.